QU'EST-CE QUE L' EXPLOITATION SEXUELLE ?

L’exploitation sexuelle est une forme d’esclavage par laquelle des êtres humains font l’objet d’un commerce à des fins sexuelles.

La participation de ces personnes est en forte majorité involontaire, car même lorsqu’il y a consentement, celui-ci est obtenu par la tromperie, l’enlèvement ou découle d’une situation de vulnérabilité.
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LA RÉALITÉ DES VICTIMES

  • Les services pour elles sont presque inexistants. La Sortie s’engage à leur offrir l’aide nécessaire.
  • Leur mode de vie entraîne des problèmes de dépendance, de santé mentale, d’itinérance, d’endettement et toutes sortes de dysfonctionnement.
  • Elles sont condamnées et jugées, leur vie et leur santé (mentale comme physique) sont réduites à un prix.
  • Elles sont traumatisées par les agressions et les abus (verbal, sexuel ou physique), la violence, le harcèlement, l’endoctrinement, la menace et les scènes troublantes liées au trafic sexuel.
  • Elles croient entretenir une relation amoureuse avec leur proxénète.
  • Peu de gens se soucient de leur sort puisque leurs activités s’accomplissent dans la clandestinité et l’illégalité.

Pour la plupart, ce sont de jeunes filles vulnérables, en quête d’amour, souffrant habituellement d’un manque de confiance en soi.

« Quand un bonhomme te donne vingt dollars,
c’est au moins parce qu’il pense que tu les vaux.
Ça fait au moins quelqu’un qui te prouve que tu vaux quelque chose. »
Raconte une victime dans les écrits de Michel Dorais.

Elles se font approcher et sont généreusement gratifiées matériellement et affectivement avant d’être amenées progressivement à s’adonner aux activités liées au marché du sexe pour devenir une source de profit.

« Il te donne de l’argent, de la drogue et du « fun »,
mais au final, ils veulent ta dignité et ton estime de soi. »

Témoigne Katarina Rosenblatt (s’adressant à une assemblée dans une école).

L'EXPLOITATION SEXUELLE AU QUEBEC: STATISTIQUES

Les 300 ans d’esclavage de l’ère coloniale comptent moins de personnes échangées à des fins d’exploitation sexuelle ou autre qu’aujourd’hui. (UNODC 2012)

On compte 2,4 millions de victimes de la traite humaine dans le monde. (UNODC 2012)

L’industrie rapporte 32 milliards $ de revenus annuels, ce qui en fait la 2e industrie criminelle en importance après le trafic d’armes. (UNODC 2012)

Montréal est désignée comme une destination majeure pour le tourisme sexuel.  (D.O.S. États-Unis, 2009) (E.C.P.A.T., 2016)

On retrouve 1077 offres de services sexuels sur l’île de Montréal dont :
200 salons de massages
65 bars de danseuses
38 agences d’escortes
(CLES, 2014) (SRCQ, 2013)

1 500 proxénètes ou plus ont été actifs au Québec au cours des 10 dernières années.
(SRCQ, 2013)

On estime qu’environ 4 000 filles et garçons (12 à 25 ans) sont exploités sexuellement à Montréal seulement. (Revue Défi Jeunesse 2002)

89 % des femmes prostituées souhaitent s’en sortir. (CSF 2012)

90 % des victimes du trafic sexuel sont résidentes canadiennes. (Jiminez 2014)

78 % des femmes ayant quitté l’industrie du sexe disent connaître des problèmes de santé mentale. (CLES 2014)

59 % des actes dirigés contre les femmes par leurs proxénètes sont considérés comme des crimes de violence devant la loi. (SRCQ 2013)