L’été est synonyme de vacances pour une grande partie des québécois. Pour ceux et celles qui travaillent dans les industries liées au tourisme et au divertissement, notamment dans les restaurants et les bars, c’est toutefois la haute saison. Tout le monde a besoin de repos, et la saison estivale jette sur notre Québec toute la chaleur et le soleil nécessaire pour transformer même la plus banale des terrasses en véritable oasis de rêve. Une table nous appelle par notre nom : on répond à l’appel, on s’assied et on commande une bonne bière, un litchi martini, un verre de Chardonnay, you name it

En compagnie de nos proches, ces moments estivaux font tout notre bonheur, nous imprimant un sourire au visage et nous laissant en souvenir un teint bonne mine.

Les victimes paient le prix

À La Sortie, nous ne croyons pas que l’industrie du sexe entre dans les industries du divertissement, mais on ne peut que dénoter que les acheteurs de sexe recherchent à remplir la même fonction que comble ces industries à travers leur geste criminel. En achetant du sexe, ils ne réalisent pas ou alors ne se soucient pas que c’est en fait de l’esclavage qu’ils emploient pour relaxer, et que le bas prix à payer pour passer un « bon moment » ne tient pas compte du prix que la victime d’exploitation sexuelle paie de ses poches en traumatisme.

De plus, l’industrie du sexe répond à la saison estivale de la même façon que l’industrie du divertissement, c’est-à-dire que la demande est en hausse pendant l’été, d’une part avec le tourisme qui frappe d’habitude la métropole de plein fouet à ce temps ci de l’année. D’autre part, et même sans tourisme international, la clientèle locale et canadienne abonde, et la demande pour la prostitution, les massages érotiques et les danses contact est à son plus haut entre mai et septembre.

Les filles et les femmes victimes d’exploitation sexuelle doivent maximiser les profits pendant cette période, cette fameuse haute saison. Pour les habituées, il faut faire un maximum de clients à tous les jours avant que le froid ne revienne en force, souvent aux dépends des facteurs de santé mentale et physique. Pour d’autres, c’est le premier été à se prostituer. Les revenus sont plus hauts, et même avec un proxénète, elles ont une expérience temporairement un peu plus lucrative.

L’hiver qui vient s’annonce toutefois des plus sombres pour ces filles et ces femmes, entre autres à cause d’une récession économique qui s’annonce déjà et se fait ressentir devant chaque commerce dont les portes demeurent fermées depuis des mois.

Hausse des demandes d’aide

En ce moment, nous recevons de plus en plus d’appels à l’aide et de dénonciations de situations d’exploitation sexuelle. Suivant la quarantaine, il y a eu une hausse de la violence dans les foyers et beaucoup de victimes en ont eu assez, elles cherchent une porte de sortie. Si vous cherchez de l’aide et de l’accompagnement, La Sortie vous rappelle que notre équipe est disponible 24 h/24 h, 7 jours sur 7 pendant l’été, même avec les vacances. Parce que vous n’êtes pas un divertissement : vous êtes un être humain, et vous êtes capables de vous réaliser et de devenir autonome en dehors de l’industrie du sexe.