Comme vous le savez sans doute, le 8 mars est la Journée internationale des femmes et nous sommes extrêmement reconnaissants pour votre soutien. Grâce à vous, les femmes victimes d’exploitation sexuelle de Montréal ont maintenant un toit depuis septembre 2018. Nous aimerions toutefois attirer votre attention sur le fait que plusieurs des femmes piégées par l’industrie du sexe sont recrutées dès l’âge de 13 ans. Il est donc évident qu’elles ont besoin d’un soutien adapté et prolongé pour s’intégrer dans la société.

Depuis 2016, nous accompagnons sur une base régulière une quarantaine de femmes en processus de réinsertion sociale. Certaines ont été victimes de traite humaine pendant plusieurs dizaines d’années. De ce nombre, le tiers nécessitait un hébergement avec accompagnement. C’est pourquoi nous avons fondé un centre d’hébergement destiné aux femmes du territoire de Montréal souhaitant quitter l’industrie du sexe. Ce service est rapidement devenu une nécessité puisque, deux semaines après l’ouverture du centre, les 5 places disponibles ont été comblées.

La seule ressource en hébergement et réinsertion sociale

Pour l’instant, nous sommes la seule ressource offrant de l’hébergement avec de la réinsertion sociale spécifiquement pour ces jeunes femmes dans la province de Québec. Or, le Conseil du statut de la femme (CST) note que « des enquêtes menées dans divers pays révèlent que 89 % ou plus des femmes prostituées souhaitent quitter la prostitution et non y rester ». Il est donc impératif de fournir à ces femmes un hébergement adapté. Cela constitue la première étape pour les sortir de ce milieu destructeur.

Comme constaté dans la populaire série télévisée « fugueuse », la plupart des victimes sont approchées avec des cadeaux et de l’affection. Elles sont ensuite graduellement introduites dans l’industrie du sexe pour devenir une source de profit. Selon le célèbre sociologue québécois Michel Dorais, ce sont des jeunes filles vulnérables, en quête d’amour, souffrant habituellement d’un manque de confiance en soi. Souvent, ce sont des jeunes femmes vulnérables qui viennent de quitter un centre jeunesse de la province dans lequel elles ont vécu plusieurs années parce qu’elles sont orphelines ou parce qu’elles proviennent d’environnements familiaux dysfonctionnels.

Les coûts de l’hébergement

Montréal est d’ailleurs désignée comme une destination majeure pour le tourisme sexuel par le département d’État américain. (DOS, 2009) L’ambassade des États-Unis recommande pour le Canada « d’augmenter les services de réintégration et de soins spécialisés offerts aux victimes de la traite des personnes, en partenariat avec la société civile et par un financement dédié ».

Les coûts reliés à la résidence s’élèvent à 35 $ par jour pour une femme. Cela revient à 1000 $/mois pour un logement équivalent à ce que l’on paie pour nous-mêmes. Nous estimons qu’elles ont droit à la même qualité de logement que nous et vous proposons donc d’investir concrètement dans la vie de ces femmes en leur offrant une journée de plus hors de la traite humaine à des fins d’exploitation sexuelle. Nous vous invitons à regarder les options d’hébergement et nous sommes à votre entière disposition pour toute information supplémentaire.

Options d’hébergement pour une femme victime d’exploitation sexuelle

1 journée = 35 $

7 journées = 250 $

30 journées = 1 000 $

90 journées = 3 000 $

180 journées = 6 000 $

365 journées = 12 000 $

Nous vous remercions de votre soutien continu.

 

FAIRE UN DON ICI

 

**Un reçu fiscal sera remis en février 2020 pour les dons effectués en 2019.